Le diabète de type 1
En France, le diabète de type 1 (ou diabète insulinodépendant) représente environ 10 % des cas de diabète. Il s’agit d’une maladie auto-immune résultant d’une atteinte des cellules du pancréas (appelées îlots de Langerhans) qui deviennent incapables de produire de l’insuline. Le plus souvent, ce type de diabète se développe pendant l’enfance, l’adolescence ou la période jeune adulte. Il existe une prédisposition génétique (familiale), mais les autres causes sont mal connues. L’environnement aurait également un rôle.
L’insuline est une hormone hypoglycémiante, c’est-à-dire une molécule capable de faire baisser la glycémie (taux de glucose dans le sang) après un repas, afin de maintenir un taux de glucose dans le sang normal (autour de 1 g/l dans le sang). Sans insuline, le corps ne peut pas vivre longtemps. Les diabétiques de type 1 doivent donc en recevoir chaque jour (par une ou plusieurs piqûres intradermiques ou par une pompe à insuline).
Par définition, on parle de diabète si la glycémie à jeun dépasse 1,26 g/l lors de 2 dosages successifs ou si elle est supérieure ou égale à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 (ou diabète non insulinodépendant) représente 90 % des cas de diabète en France.
Il provient, comme le diabète de type 1, d’une hyperglycémie qui répond à deux anomalies :
- Le pancréas s’épuise et il lui devient difficile de fournir de l’insuline en quantité suffisante, on parle d’insulinopénie.
- Les cellules des tissus (muscles, graisse, foie) deviennent résistantes à l’insuline, on parle d’insulinorésistance.
Ce diabète est le plus souvent révélé chez les personnes de plus de 40 ans après une dizaine d’années de développement silencieux. Mais les adolescents et les jeunes adultes peuvent aussi être touchés.
Le diabète de type 2 peut être d’origine génétique, mais également lié à une mauvaise hygiène de vie, principalement un manque d’activité physique et une alimentation déséquilibrée (alimentation trop riche en matières grasses et en sucres rapides). Il passe par une première phase qualifiée de « pré-diabète », pendant laquelle il est encore possible d’agir en retrouvant un mode de vie sain. Lorsque cette phase est dépassée, seules des mesures hygiéno-diététiques strictes et une surveillance médicale accrue sont préconisées. Pour les cas les plus graves, le diabète de type de 2 peut être traité par de l’insuline.
Les conséquences d’un diabète mal soigné
Quel que soit le type de diabète, un diabète mal soigné a de graves conséquences pour la santé :
- Augmentation de la sensibilité aux infections (infections cutanées, buccales et gynécologiques) ;
- Atteinte de nombreux organes : yeux (perte de la vision), reins (insuffisance rénale), système nerveux, système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux) ;
- Risque d’amputation, surtout des membres inférieurs, à la suite d’une gangrène (plus fréquente chez les diabétiques) ;
- Malaises ou comas liés à une hyperglycémie ou à une hypoglycémie ;
- Perte des capacités cognitives.
Les aliments à favoriser
Une personne diabétique peut manger de tout, en privilégiant certains aliments :
- Produits laitiers : lait demi-écrémé ou écrémé, lait fermenté, yaourt nature et fromage blanc à moins de 3,3 % de matières grasses ;
- Féculents : pain, pâtes, riz, pommes de terre, semoule, pois chiches, haricots blancs, lentilles, boulgour, maïs et autres légumes secs ;
- Viandes : pièce de bœuf à 5 % de matières grasses (steak haché, rosbif, bifteck…), agneau, filet mignon de porc, volaille sans peau, gibiers et abats ;
- Poissons : tous les poissons même gras (saumon, sardines, maquereau…), coquillages et crustacés ;
- Charcuterie : jambon blanc, jambon de volaille ;
- Légumes : frais ou surgelés, crus ou cuits à la vapeur, à l’eau ou en papillote ;
- Fruits : tous les fruits frais ;
- Boissons : eau plate ou gazeuse, café sans sucre, thé sans sucre et tisane sans sucre, soupes et bouillons de légumes, jus de fruits sans sucres ajoutés et boissons light (à limiter) ;
- Sucre et produits sucrés : édulcorants (à limiter), cacao dégraissé et sans sucre ;
- Matières grasses : huile, beurre, margarine, crème fraîche allégée… en petites quantités !
Les aliments à limiter
- Produits laitiers : lait concentré ou lait concentré sucré, crèmes dessert, fromage à pâte dure (comté, emmental…) ;
- Féculents : gratins de légumes et de féculents (gratin dauphinois, gratin de pâtes…), pâtes en sauce (bolognaise, carbonara…), pâtes à tarte (feuilletée, sablée ou brisée) ;
- Viandes : toutes les viandes grasses (mouton, agneau, côtes de bœuf, côtes de porc), viandes en sauce, plats cuisinés préparés, viandes panées (poulet, cordon bleu, escalope) ;
- Poissons : poissons panés et beignets de poisson, conserves de poisson à l’huile ;
- Charcuterie : pâté, jambon cru, andouille, andouillette, boudin blanc, boudin noir, galantines, rillettes ;
- Légumes : légumes frits ou en béchamel, beignets de légumes ;
- Fruits : fruits secs (datte, figue, abricot…), fruits au sirop, fruits oléagineux (noix, noisette…), olives ;
- Boissons : jus de fruits sucrés, sodas, sirops, limonades, boissons alcoolisées ;
- Sucre et produits sucrés : glaces, sorbets, bonbons, miel, confiture, gâteaux secs ;
- Matières grasses : mayonnaise, lard, saindoux, sauces.
- Diabète de type I, INSERM
- Diabète de type II, INSERM
- Fédération française des diabétiques
- Assurance maladie