La bronchopneumopathie chronique obstructive, qu’est-ce que c’est ?
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) se caractérise par une inflammation et un remodelage des bronches, entraînant progressivement une obstruction des voies aériennes et donc des difficultés à respirer. A ce jour, il n’existe aucun remède, seulement des alternatives pour améliorer la qualité de vie des malades.
Cette maladie chronique, souvent considérée comme insidieuse du fait de sa manifestation tardive, évolue lentement et peut devenir totalement invalidante, provoquant le décès des malades dans les cas les plus sévères. La BPCO provoque environ 17 000 décès chaque année.
Le tabac : première cause de BPCO en France
Le tabac est responsable de la BPCO dans plus de 80 % des cas. Plus le tabagisme est important et ancien, plus le risque augmente. Le tabagisme passif est également mis en cause.
D’autres facteurs entrent en jeu :
- professionnels : poussières minérales, organiques, chimiques, vapeurs et fumées (combustion et gaz d’échappement) ;
- domestiques : exposition aux produits domestiques (solvants, poussière), à la fumée ;
- environnementaux : la pollution atmosphérique intérieure et extérieure.
- Un fumeur qui poursuit sa consommation de tabac durant des années a près d’une chance sur deux d’avoir une BPCO à 65 ans.
- 50 % des malades souffrant de BPCO sont aujourd’hui des femmes.
- D’ici 2030, la BPCO sera la 4e cause de mortalité dans le monde.
Des symptômes différents en fonction de l’évolution de la maladie
La BPCO est une maladie chronique évolutive. En fonction du stade de l’inflammation, les symptômes deviennent de plus en plus graves et handicapants dans la vie de tous les jours.
Chez les personnes atteintes de BPCO légère (stade 1), les premiers symptômes se caractérisent par un essoufflement (dyspnée) lors d’efforts intensifs. Il est difficile de la détecter à ce stade car, bien souvent, elles n’en ont pas conscience et se contentent de limiter leurs efforts.
Au stade supérieur, cet essoufflement intervient durant les activités de la vie quotidienne, puis pour des gestes de plus en plus simples. Apparaît également une toux quasi quotidienne, des expectorations et bronchites à répétition.
Au stade le plus sévère (stade 4), la maladie peut conduire à une insuffisance respiratoire. L’organisme manque alors d’oxygène et la qualité de vie du malade est largement impactée.
BPCO : le dépistage existe, pensez-y !
Consultation chez le médecin : En cas de doute et d’essoufflement inexpliqué, il ne faut pas hésiter à consulter votre médecin, surtout si vous êtes particulièrement exposé au tabagisme. Un premier bilan peut être établi à l’aide d’un simple questionnaire.
La spirométrie : Ce test très courant peut être réalisé chez le médecin ou en clinique. Il s’agit simplement de souffler dans un tube relié à une machine qui calcule le temps nécessaire pour évacuer l’air de vos poumons. En fonction du taux obtenu, il est possible de diagnostiquer la maladie et son stade d’avancée de manière très fiable.
Examens sanguins : Pour compléter une spirométrie, un prélèvement de sang peut être réalisé afin de calculer le taux d’oxygène dans le sang et connaître ainsi plus précisément la gravité de la maladie.
- Arrêter de fumer ;
- Se protéger en cas d’exposition à la poussière ou aux gaz ;
- Adopter une alimentation équilibrée ;
- Réduire son poids en cas d’excès ;
- Se faire vacciner (grippe, pneumonie…).