Cancer colorectal, de quoi parle-t-on ?
Le cancer colorectal – aussi appelé cancer de l’intestin – se développe sur les parois du côlon ou du rectum. Il est l’un des cancers les plus fréquents, avec plus de 47 000 nouveaux cas diagnostiqués par an. Néanmoins, il a la particularité de se développer très lentement et, grâce au dépistage précoce, il fait partie des cancers qui se soignent le mieux.
Un test de dépistage simple et efficace
Comme le cancer du sein, le cancer colorectal bénéficie d’un dépistage organisé à l’échelle nationale, recommandé tous les deux ans aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes, ni antécédents. Concrètement, les personnes reçoivent un courrier les invitant à retirer chez leur médecin un test de dépistage, appelé test immunologique. Il est aussi possible de le demander directement lors d’une consultation médicale ou de le commander en ligne sur le site Je fais mon dépistage.
Simple et rapide, il est à réaliser chez soi et permet de détecter la présence de sang dans les selles. Il ne nécessite qu’un seul prélèvement de selles, échantillon à envoyer ensuite gratuitement pour analyse. Sachez qu’il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans aucune avance de frais.
Les résultats sont communiqués par courrier sous 15 jours. Si le test est positif, cela ne signifie pas forcément que vous avez un cancer. C’est pourquoi il doit être complété par une coloscopie, sur prescription médicale, pour confirmer ou non le diagnostic.
Des facteurs de risque à prendre en compte
Le côlon et le rectum sont tapissés de cellules qui peuvent dégénérer et former des polypes. Ces tumeurs bénignes évoluent lentement et peuvent devenir cancéreuses. C’est la cause de 60 à 80 % des cas de cancer colorectal. Mais grâce au dépistage précoce, il est possible de repérer un polype avant qu’il n’évolue en cancer.
D’autres facteurs de risque existent :
- L’âge : il est rare que le cancer colorectal se déclare avant 50 ans, même si cela reste possible. La tranche d’âge la plus concernée est celle des 50-74 ans.
- Les antécédents familiaux : le facteur génétique et héréditaire a été mis en évidence dans l’apparition du cancer colorectal. Si des parents proches ont été touchés, vous devez être vigilant. Dans ce cas, il est préférable d’en parler dès l’âge de 40 ans à votre médecin qui déterminera avec vous les meilleurs choix de prévention. Il s’agit en général d’une surveillance par coloscopie.
- Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin : la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique.
- Une alimentation très riche : un apport calorique excessif, trop riche en graisses animales, génère un effet néfaste. Il a été démontré que l’excès de viande rouge et de charcuterie (par exemple à chaque déjeuner) augmente le risque sur le long terme. Mieux vaut privilégier une alimentation variée, tout en pratiquant une activité physique régulière.
Dans tous les cas, il est bon de rester à l’écoute de son corps. Si vous ressentez des douleurs abdominales ou troubles digestifs inhabituels, ou en cas de présence de sang dans les selles, n’hésitez pas à consulter votre médecin.