Avant tout, il est important de distinguer les différents sucres contenus dans les aliments.
Il en existe deux types :
- Les sucres libres ou cachés : ce sont les sucres ajoutés aux aliments par le fabricant, la personne qui prépare les aliments ou le consommateur, mais aussi les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits (jus à base de concentrés, les nectars, les boissons aux fruits).
- Les sucres intrinsèques : ce sont les sucres naturellement présents dans les fruits et légumes frais, les produits laitiers et les grains.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la consommation de sucres libres ou cachés à moins de 10 % de l’apport énergétique total chez l’adulte et l’enfant, soit 50 grammes (12 cuillères à café) environ par jour. Il serait encore meilleur pour la santé de réduire l’apport en sucres à moins de 5 % de l’apport énergétique total, soit 25 grammes (6 cuillères à café) environ par jour.
Cette recommandation ne s’applique pas aux sucres intrinsèques car aucune donnée ne permet d’établir de lien entre la consommation de ces sucres et des effets néfastes pour la santé.
Pourquoi devons-nous limiter notre consommation en sucres libres ou cachés ?
Des études ont montré que la consommation excessive de sucres cachés favorisent l’apparition de maladies, telles que le diabète, les caries, les problèmes cardiovasculaires, certains cancers…
Les Français consomment en moyenne 90 à 100 g de sucres libres par jour. C’est quasiment le double de la recommandation de l’OMS. Et malheureusement, les nouvelles générations étant friandes de sucre, cette tendance ne risque pas de diminuer avec le risque de voir encore augmenter le nombre de personnes en surpoids ou obèses !
Pourquoi les industriels ajoutent-ils du sucre ?
Ces sucres ajoutés permettent d’augmenter le gout sucré des aliments mais ils servent également à améliorer l’aspect, la texture et la durée de conservation des produits préparés.
Où trouve-t-on des sucres libres ou cachés ?
Une grande partie des sucres consommés aujourd’hui sont « cachés » dans des produits de consommation courants, tels que les céréales du petit déjeuner, les dessers lactés, les sodas, les biscuits, les crèmes glacées, mais aussi de nombreux plats salés comme les soupes en boîte, les sauces, les plats cuisinés, les pizzas surgelées, les biscottes, les biscuits apéritif, les sandwichs, la charcuterie…
Il est donc parfois difficile de se rendre compte qu’un aliment est riche en sucres !
Le sucre ajouté se dissimule dans les aliments sous différentes identités : sucrose, saccharose, fructose, glucose, maltose, lactose, dextrose, maltodextrine, sucre inverti, sirop de maïs, sirop de malt, sirop de glucose, concentré de fruits, etc.
Et les féculents dans tout ça ?
Les féculents sont des sucres (glucides), dits « complexes » ou « lents ». De ce fait, leur apport énergétique est différent des sucres dits « simples » ou « rapides » (biscuits, jus de fruits, sodas…). Les sucres complexes (pâtes, pain, légumes secs, céréales, pomme de terre…) sont à favoriser car ils sont assimilés plus lentement par le corps et apportent alors une réserve d’énergie régulière tout au long de la journée.
Les apports nutritionnels conseillés en glucides sont de 50 à 55 % des apports énergétiques quotidiens, soit au minimum 250 grammes par jour chez un adulte.
Même si notre corps a besoin d’une certaine quantité de glucides, il n’a pas autant besoin de sucres simples ajoutés dans toute notre alimentation !