Cancer : les effets bénéfiques de l’activité physique
Les traitements anti-cancer peuvent affecter la condition physique et psychologique des personnes malades. Pratiquer une activité physique dès le début des traitements améliore la qualité de vie des patients.
Pour tous types de cancers
- Réduction de 20 % du niveau de fatigue pendant le traitement et de 40 % après la fin des traitements
- Amélioration des aptitudes cardio-respiratoires, de la qualité de vie et du sommeil
- Diminution de la masse grasse chez les personnes en surpoids ou obèses, avec une meilleure régulation des hormones impliquées dans ce mécanisme
- Meilleure régulation de la glycémie avec une amélioration à la résistance à l’insuline
- Diminution des effets secondaires (nausées, modification du goût…)
- Amélioration de l’image de soi et de l’auto-gestion de la maladie
Pour le cancer du sein
- Diminution de 34 % du risque de décès
- Réduction de 24 % du taux de rechute
- Réduction de près de 50 % du risque de décès chez les femmes pratiquant une activité physique d’intensité élevée (natation, course à pied, aérobic…)
Pour le cancer du côlon
- Réduction de 50 % du risque de décès chez les personnes pratiquant une activité physique d’intensité élevée (effet dose)
- Amélioration de la motilité intestinale : l’activité physique accélère le transit intestinal, réduisant le temps d’exposition de la muqueuse digestive aux substances potentiellement cancérigènes issues de l’alimentation (alcool, additifs…)
Pour le cancer de la prostate
- Diminution de 30 à 50 % du risque de rechute et de décès, ce taux étant plus élevé chez les hommes pratiquant une activité physique d’intensité élevée (effet dose)
Une activité physique adaptée pour une approche personnalisée
Dès le diagnostic du cancer, l’activité physique devrait faire partie intégrante des traitements tout au long du parcours de soin et après le cancer.
L’activité physique proposée aux patients est une « activité physique adaptée » (APA). Lors d’un entretien individuel, un professionnel spécialisé en APA (enseignant STAPS, kinésithérapeute, éducateur sportif) met en place un programme personnalisé qui prend en compte les capacités physiques, les préférences en matière d’exercices, l’état psychologique, la maladie et les attentes du patient.
Généralement, l’activité physique adaptée se déroule en petit groupe.
Quelques règles à respecter pour un effet bénéfique
- L’activité physique doit être d’intensité modérée à élevée (marche rapide, gymnastique, aérobic, vélo, course à pied…).
- La fréquence doit être de 2 à 5 séances par semaine, avec une continuité une fois les traitements terminés.
- La durée des séances doit être de 10 à 20 minutes au départ, puis de 40 à 60 minutes en fonction de l’état physique du patient, sans compter le temps d’échauffement et les étirements après l’exercice.