Face au froid, une réaction… épidermique !
L’air froid est sec et dessèche la peau rapidement. Cette action est doublée lorsqu’il y a du vent car il renouvelle continuellement la couche d’air chaud et humide, créée par la peau pour se réchauffer, par de l’air froid.
De plus, pour maintenir la température du corps, les fins vaisseaux de la peau se contractent. C’est le phénomène de vasoconstriction. La peau est alors plus pâle et la circulation diminue. En conséquence, les échanges thermiques dans la couche supérieure de la peau sont limités pour éviter la déperdition de chaleur mais, par la même occasion, les cellules de la peau ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène, d’eau, ni d’éléments nutritifs et ne peuvent plus éliminer les toxines. Conjugué au ralentissement du métabolisme dû au froid, les cellules peuvent mourir. La vasoconstriction peut également entraîner la rupture des petits vaisseaux. Le sang se répand alors dans les tissus environnants et provoque des rougeurs.
- celles qui ont une large surface en contact avec l’air : le nez, les doigts et les oreilles qui, de plus, contiennent peu de vaisseaux sanguins pour être réchauffés par le sang ;
- celles qui ont peu de poils ! Car les poils créent une petite isolation de la peau en emprisonnant de l’air.
Les risques du froid pour la peau
La contraction des vaisseaux sanguins associée à l’évaporation déshydrate la peau. Elle est alors inconfortable, elle rougit et tire. Ce tiraillement s’explique par les tensions entre les couches supérieures de la peau qui sont déshydratées et les couches plus profondes qui restent hydratées normalement.
Si la peau n’est pas rapidement réhydratée, elle peut se déchirer et provoquer des crevasses, appelées aussi gerçures. Ce sont des fissures de la peau plus ou moins profondes qui peuvent toucher les petits vaisseaux sanguins et les terminaisons nerveuses. Elles sont alors particulièrement douloureuses.
Contrairement aux gerçures, les engelures apparaissent sur les parties du corps protégées par des vêtements mais atteintes par le froid, le plus souvent les mains à travers les gants et les orteils. La peau devient blanche ou gris-jaune, anormalement ferme ou malléable et engourdie.
Réagissez face au froid !
Avant toute chose, habillez-vous chaudement ! Privilégiez les vêtements amples et la superposition des couches, car c’est l’air emprisonné entre les vêtements qui vous assurera la meilleure isolation thermique. Protégez avec attention les zones sensibles : bonnet pour les oreilles, gants pour les mains et chaussez-vous chaudement.
Protégez votre peau avec une crème hydratante suffisamment grasse pour limiter l’évaporation.
Surtout, ne passez pas votre langue sur vos lèvres pour les humidifier, car l’évaporation de la salive assèchera encore plus la peau et, à chaque passage, vous supprimez en même temps le film hydrolipidique créé naturellement par la peau pour se protéger. Utilisez plutôt un stick à lèvres.
Comme en cas de forte chaleur, pensez aussi à boire régulièrement.
Si le froid parvient tout de même à vous atteindre :
- Soignez les crevasses ou gerçures avec une crème spécifique et renouvelez l’application plusieurs fois dans la journée. Protégez la plaie du froid et ne l’exposez pas à l’air libre.
- Les engelures, même superficielles, doivent être montrées à un médecin. En attendant, ne massez pas et ne frictionnez pas non plus les zones touchées ! Vous ne devez pas utiliser une forte source de chaleur, mais immerger la partie du corps atteinte par les engelures dans de l’eau tiède, 38°C ou moins.